AMAP des Feuillantines

Compte Rendu AG Réseau IDF du 26 septembre 2007

AMAP Île-de-France

Le réseau des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne en Île-de-France

Compte-rendu de la réunion du 26 septembre 2007, 121 rue Manin 75019 PARIS

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Présents : Stéphane Moulinet (Président du bureau, AMAP Volontaires), Thomas (AMAP de la Chapelle), ? (AMAP de Vanves), Pénélope Paicheler (AMAP de la Butte), Stéphane Thiers (AMAP des Feuillantines), Stéphane ? ( ?), Anne Brochot (Les jardins de l’ ?), Michèle Solenghi (AMAP du XIX°), Jean-Claude G. (2ème AMAP de Vanves), Marie Drouinau (AMAP le panier vanvéen), Claire Martin- ? (AMAP le panier vanvéen), Jean-Christophe Vandevelde (AMAP Paris XII), Arthur Lutz (AMAP du moulin des lapins), Anne ? (AMAP de la Butte), Dominique Doré ( ?), Olivier Rouquet (Membre du bureau, AMAP du jardin en Hurepoix), Jérôme Dehondt (AMAP des lapereaux), Frédo Letissier (Producteur, les jardins ?), Paolo Casagrande ( ?), Denis ? (Panier vanvéen), Loïc Boulanger (Producteur, AMAP des Feuillantines, du marais, etc.), Laurent Marbot (bureau, producteur pour l’AMAP du panier vanvéen), ? ? (AMAP Miam 14) plus quelques autres personnes, soit 22 personnes environ dont 3 membres du bureau : Stéphane M., Laurent M., Olivier R.

Secrétaire de séance : Stéphane Thiers, assisté de Pénélope Paicheler

Ordre du jour :

1.Information sur la situation de l’association
2.Définition des objectifs du réseau
3.Gestion de l’urgence

1. Situation actuelle de l’association :

Plusieurs problèmes sont présentés par Stéphane :

* Le bureau n’est plus composé que de cinq membres suite à la démission de Ruth Stegassy. Parmi eux, deux ou trois ont des difficultés à se rendre disponibles, ce qui laisse reposer l’administration de l’association sur les épaules de 2 ou 3 personnes seulement.

* L’unique salarié de l’association (Nicolas Laurent) a été licencié au mois d’août dernier pour des raisons qui ont été exposées précédemment sur le groupe de discussion de l’association mais que Stéphane rappelle :

-  Surcharge d’activité
-  Saturation après quatre années d’activité permanente au développement des AMAPs
-  Souhait de se consacrer à l’apprentissage et à la pratique de la médecine chinoise

Le salarié portait la plupart des activités de l’association, notamment le projet de Coubron (Projet de ferme pédagogique pour former des maraîchers d’AMAP), ainsi que toute la communication du réseau (réponse aux demandes, information...). Il fonctionnait un peu en électron libre (il avait initialement créé son poste) et le bureau a eu du mal à évaluer l’étendue de ses activités. Il travaillait à la fois sur la gestion des projets, sur la comptabilité, et la gestion au jour le jour de l’association.

* Problèmes de communication :

-  Le site web n’est pas fonctionnel
-  Le groupe Yahoo n’est pas efficace du fait que tout le monde n’y est pas inscrit
-  Il n’y a plus personne pour répondre au téléphone ce qui donne l’impression que l’association est inactive

* La demande de création de nouvelles AMAPs venant de groupe de consommateurs est forte mais il n’y a pas de maraîcher disponible et motivé.

Un groupe « Charte » s’est monté suite à la dernière assemblée générale (21 janvier 2007). Son objectif est de mettre en place de « référents-charte » pour assister à la création en AMAP de groupes constitués.

S’ensuit un débat où diverses questions sont abordées :

Loïc : Il faut privilégier les actes plutôt que les grandes idées. Lui-même est en train d’aider trois jeunes à se lancer comme maraîcher AMAP, en créant une sorte de groupement de producteurs à proximité de son exploitation. L’avantage est la mise en commun des moyens (tracteurs notamment) ce qui réduit les frais d’installation et permet de fonctionner tout de suite.

Anne B. : Il faut se rapprocher de groupement de producteurs pour trouver des terrains.

Selon Loïc, il n’y a pas de terres en Ile de France : les propriétaires vendent à des promoteurs lorsqu’il partent à la retraite. Il n’y a pas de problème d’argent. Il n’y a que 5 producteurs exclusifs en AMAP en Ile de France. Il ya un problème de transparence des coûts des paniers : aucun n’a répondu à la demande d’information demandée par Nicolas. 100 paniers, c’est 3 salariés à plein temps à 1500 euros / mois s’il y a très peu de frais de fonctionnement mais sans les frais d’installation ! (Loïc procure le terrain et l’outillage aux nouveaux dont il parlait). Le problème majeur du maraîcher est la livraison (trajet long, embouteillages, etc.)

Anne B. : Les AMAPs sont victimes de leur succès. La croissance a été trop rapide. Il faut identifier les dysfonctionnements.

Jérôme présente le projet de Coubron : la commune située en zone péri-urbaine, cherche à préserver son agriculture. Il a eu des contacts avec les Parcs Naturels régionaux qui s’intéressent aux circuits courts. Il y a des porteurs de projets mais il manque des fonds et de la formation. C’est le travail avec différents réseaux qui a permis de faire émerger le projet. Sur ce projet, un salarié devrait être embauché (son poste est financé). Pour lui, le travail du salarié va plus loin que du secrétariat. Il signale aussi que les Jardins de Cocagne cherchent à s’implanter en Ile de France, que les institutions (Europe, régions...) réservent des terrains à ce genre de projet, qu’il faut mettre les différents réseaux en relation, qu’il faut aller voir les financeurs (le GAB, la région, les départements font des réunions).

En plus des terres, il faut trouver des paysans pour former les futurs agriculteurs.

Claire suggère de faire du lobbying avant la campagne électorale des municipales qui s’approche.

Anne B. parle de l’émergence de la notion de gouvernance participative, du « triangle vert » en Essonne (groupement de 6 communes comprenant 20 agriculteurs). Il faut se grouper pour obtenir des financements de l’Europe.

Claire : Si les AMAPs appartiennent au réseau, elles doivent le faire vivre. Les questions sont les mêmes pour toutes les AMAP. Il faut que les AMAPiens deviennent militants. Un gros travail de communication et de pédagogie est à faire auprès d’eux.

Une personne venant de Marseille explique que l’Alliance PACA a connu les mêmes difficultés que nous et qu’il pourrait être instructif de les contacter.

Claire : Il faut quelqu’un pour gérer les questions administratives et un technicien du milieu agricole pour gérer le travail de terrain.

Jean-Claude : La gestion et la comptabilité de l’association ne peut pas prendre plus d’un mi-temps. Elle peut être assurée par un bénévole.

Olivier répond que l’emploi Tremplin n’est pas divisible.

Sur la question des compétences techniques nécessaires, Stéphane explique que 70% des producteurs appartiennent au GAB, qu’il existe un conseiller à la chambre d’agriculture, qu’il existe l’association Terres de Liens pour rechercher les terres. Bref, le salarié pourra se contenter de réaliser un travail de coordination plus qu’un travail technicien de terrain.

2. Objectifs du réseau :

Il est important de reposer les objetifs du réseau et d’en redéfinir les priorités. En effet, la situation actuelle qui ne permet plus d’assumer les activités quotidiennes et encore moins le soutien des projets de moyen et long terme.

Nous faisons la liste des objectifs du réseau (cf. infra) puis nous assignons chaque objectifs au salarié ou aux bénévoles. Il ressort que le poste requis dans l’immédiat est un poste d’administratif/coordinateur. Les autres tâches doivent être assumées par les bénévoles dans un premier temps, et éventuellement, pour certaines, par des stagiaires ou des vacataires (par exemple sur des projets précis).

Tâches assignées au salarié :

-  assurer la communication interne et externe (téléphone mail)
-  coordonner les projets
-  projets genre Coubron
-  gérer le site web
-  rechercher des financements
-  coordonner avec salariés Coubron
-  gérer les adhérents des AMAPs

Tâches assignées au bureau élargi (bénévoles) :

-  embaucher un salarié
-  à court terme expliquer la situation du moment au public (problèmes, rencontres, réflexions)
-  pression politique, contact avec les institutions
-  fédérer les associations
-  gestion de la liste de discussion
-  interventions dans les organismes de formation
-  mettre en place une cellule de veille sur les terres disponibles (avec Terre de liens ?)
-  aider les nouvelles AMAPs

et des tâches à répartir entre les 2 :

-  gestion comptable
-  trouver/recenser des agriculteurs
-  contacts inter-alliances
-  mise en relation réseaux

+ des tâches qui n’ont pas été assignées :

-  rendre compte, évaluer l’avancement des projets
-  remonter les compétences des AMAP vers le réseau
-  mise en place des outils (web etc)

3. Urgences à traiter :

La petitesse du bureau :

Jean-Claude propose d’élargir provisoirement le bureau avec 5 ou 6 personnes pour gérer la question de l’intérim de Nicolas et du recrutement du nouveau salarié. Il faut recruter des bénévoles directement au sein de chaque AMAP adhérente.

Olivier suggère qu’il y ait plus d’agriculteurs au bureau.

Les problèmes de communication :

Recherche de volontaires (2 ou 3 personnes) pour assurer une permanence téléphonique quelques heures par jour.

Il faut communiquer, notamment via le site internet, sur les difficultés temporaires du réseau et sur le fait que la création de nouvelles AMAPs n’est plus aussi facile que par le passé.

Loïc propose, temporairement, de faire appel à une société de domiciliation.

Il faut un contact téléphonique dans chaque AMAP de façon à pouvoir basculer une partie des requêtes faites au réseau sur les AMAPs.

L’absence du salarié :

Il s’agit de recruter un nouveau salarié. Comment ? Qui a déjà fait ça ? Il faut former un groupe de personnes motivées et compétentes pour rédiger une fiche de poste, la diffuser, faire passer des entretiens. Le temps de recrutement minimal est estimé à deux mois. Il faut contacter par exemple CREAMAP (association pour l’aide à l’essaimage des AMAPs) et d’autres fédérations qui pourront peut-être nous conseiller sur la manière de recruter quelqu’un.

Pour récapituler :

On peut se tenir informer de ce qui se passe dans le réseau via le groupe : http://fr.groups.yahoo.com/group/general-amap-idf (lien au bas de la page d’accueil du site web du réseau (www.amap-idf.org)

Il faut que rapidement des bénévoles s’impliquent pour :

-  Répondre aux appels téléphoniques
-  Étoffer le bureau
-  Recruter le salarié au plus vite (un groupe est en cours de mise en place)
-  Relayer les informations du réseau auprès des adhérents des différentes AMAPs