Merci à Alain pour cet article rapidement (et bien) ecrit. J’ajoute mes photos. Pour les commentaires rdv sur le forum dédié
Un dimanche à la campagne
Dimanche 26 février dernier un petit groupe hétéroclite était réuni dans le froid parisien, de la rue Claude Bernard. Une manifestation contre le CPE ? Un groupe de touristes qui cherchait la rue Mouffetard ? Non, ce sont une poignée d’habitants du 5e qui vont aujourd’hui faire un pas de plus vers un projet qui leur tient à cœur : la création d’une Amap. Et cette nouvelle étape n’est pas la moindre : Aujourd’hui, ils partent à la rencontre du « Maraîcher ».
Ce rendez-vous, cela fait des semaines que le forum de discussion de l’Amap de feuillantines ne parlait plus que de ça. Ce matin-là, ils sont une petite dizaine à s’être donné rendez-vous pour un covoiturage calculé au plus juste : pas une place de libre dans les trois voitures au départ. D’autres se rendent directement sur place... La direction ? Marconville, dans l’Oise à une quinzaine de kilomètres de Beauvais. Trois voitures... trois trajets différents car chacun est parti de son coté, les uns avec leur idée du chemin le plus direct, les autres se perdant en route... pour au final arriver tous au même moment.
Rencontre du troisième type...
A l’approche de la ferme, on découvre un paysage vallonné, des maisons en briques rouges, d’autres à colombages... L’arrivée à la ferme de Loïc Boulanger se fait sous le regard des chevaux de la ferme voisine, de frais poulains très curieux de ces touristes d’un nouveau genre. Ceux qui avaient froid au départ de Paris ne sont pas déçus en descendant de voiture. : de la neige sur les toits, des flaques gelées et un vent qui transperce de part en part... Et dire que Pauline proposait un pique-nique dans la grange... Tout le monde se réfugie à l’intérieur, où trois tables ont été dressées dans une grande cuisine. Et c’est le premier contact avec Loïc Boulanger, qui nous accueillent avec ses deux filles de 10 et 8 ans, Léa et Helena. La rencontre avec Loïc tient en deux mots : atypique et sympathique ! Car Loïc est un sacré bonhomme, impossible de résumer le parcours de cet ancien prof de mathématiques qui avait comme rêve de récupérer la ferme familiale. Le meilleur moyen de connaître son parcours est de l’écouter parler. Et il n’a pas la langue dans sa poche !
Tour du propriétaire
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos légumes. Après un véritable festin (merci encore aux excellents cuisiniers), un petit rappel de Pauline au dessert permet de faire un point franchement positif : 37 adhérents, 29 paniers au total. Mais notre maraîcher est déjà convaincu de tenter l’aventure avec nous. Loïc nous emmène donc alors faire le « tour du propriétaire » pour nous montrer les futurs lieux de production pour l’Amap. Il faut noter que notre homme à une certaine tendance à accumuler... derrière la ferme, ce sont les engins agricoles, en plus ou moins bon état, devant, ce sont les chats (il en possède 13 qui se promènent librement dans la propriété, tous très affectueux...). Il nous dévoile alors un carré bêché attenant à la ferme. Avec déjà quelques plants semés là par le père de Loïc (77 ans et apparemment en forme !). Et il nous montre plus loin un champ encore vierge dans lequel il a projette de semer. De grandes perspectives... ou tout reste à faire pour l’instant. Puis la visite doit se prolonger par les vergers, auxquels il faut se rendre en voiture.
La vie, l’amour, les vaches
En chemin, Loïc tient alors absolument à s’arrêter pour nous faire découvrir les « vaches » du coin... Il faut reconnaître qu’elles valent le détour : , il s’agit de vaches des Highlands, originaires d’Écosse, à poils longs et à grandes cornes pointues... plus proches de buffles que des bovins hexagonaux... Puis c’est l’arrivée au verger quelques dizaines de mètres plus loin, ou plusieurs dizaines d’arbres fruitiers sont plantés (essentiellement des pommiers). Les Parisiens, sous l’injection de Loïc, décident alors d’aller voir de plus près. Tout le monde franchit la barrière et s’avance... jusqu’à la rencontre avec le digne représentant masculin de la race des vaches à poils longs, visiblement mécontent de cette intrusion... Une retraite rapide est alors unanimement décidée, tandis que le « highlander » s’avance en meuglant... Heureusement, tout le monde arrivera sain et sauf de l’autre côté de la barrière. Retour à la ferme, et la discussion tourne alors autour des légumes qui peuvent être plantés. Loïc nous dit clairement qu’il préfère répondre à nos demandes et semer en fonction de nos besoins. Une liste de propositions circule (à consulter sur le site) et il est convenu de remettre nos « listes de légumes avec annotations personnelles » afin de prendre une décision lors de la prochaine réunion. Celle-ci est d’ailleurs fixée au jeudi 9 mars prochain à 20h chez Artisans du Monde en présence de Loïc. Une occasion pour tous ceux qui ont raté ce dimanche à la campagne de faire connaissance avec « notre » Maraîcher... Avant la prochaine sortie champêtre !
Alain
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